jueves, 4 de agosto de 2011

Déclaration Publique concernant les actuelles manifestations sociales au Chili.

France, 04 août 2011.

La société chilienne veut produire des changements de fond dans le pays. Les étudiants des collèges, lycées et de l'éducation supérieur ce mobilisent afin de terminer avec un système éducatif de marché qui élargit les dures inégalités sociales du Chili.

Après des mois de manifestations (les plus importantes depuis la chute de la dictature), le Chili se trouve au croisement de deux sociétés qui se confronte: le Chili des privilégiés (une minorité) et le Chili des endettés (la majorité qui travaille). Cela doit obliger le gouvernement de M. Piñera d'écouter les mouvements sociaux qui réclament des changements profonds du système éducatif.

Néanmoins, après un changement de cabinet ministériel et deux propositions presque identiques, l'entrée en force de l'extrême droite au gouvernement c'est traduit par une agressivité préoccupante. L'annonce des étudiants d'une nouvelle manifestation pour ce jeudi 04 août, a été contesté par des menaces publiques aux citoyens de la part du gouvernement et une interdiction illégale au rassemblement dans toutes les villes du pays.

Le gouvernement est hors la loi. Le ministre de l'intérieur, Rodrigo Hinzpeter a nié le droit au rassemblement, en disant que "le temps des manifestations était finie"1. Sur la même ligne, la représentante gouvernementale pour la région métropolitaine, a menacé publiquement les citoyens en disant aux parents que "si vos enfants vont se manifester aujourd'hui, ils risquent de se faire blesser"2.

Les mesures et déclarations du gouvernement de Piñera sont inacceptables. Elles brisent les droits fondamentaux des citoyens qui sont garantis dans la Constitution Politique. L'article 19 qui assure le "droit de se rassembler pacifiquement sans aucune permissions préalable" a été renversé par l'actuel gouvernement.

Cette situation est préoccupante. Puisque les informations qui arrivent, parlent de répression brutale de part de la Police et des détentions massives.

Il faut faire un appel aux organisations internationales des droits de l'homme. Le processus démocratique chilien nécessite maintenant de la préoccupation des défenseurs internationaux de la démocratie. Les organisations, les partis politiques et les personnes héritiers de la solidarité avec le peuple chilien pendant les obscures heures de la dictature militaire de Pinochet doivent regarder la répression en cours au Chili.

Que vont dire les pays membres de l'OCDE, dont le Chili est membre ? Je me demande, une situation comme celle qui arrive en ce moment au Chili serait accepté en France ou Allemagne ? Je veux croire que non.

Juan-Pablo PALLAMAR

Secrétaire International du Parti Socialiste chilien en France

ex-Président nacional des Jeunes Socialistes du Chili 2005-2007


[1] http://www.elboyaldia.cl/node/10533

[2] http://www.emol.com/noticias/nacional/2011/08/04/496105/intendenta-a-padres-por-marchas-sus-hijos arriesgan-salir-lesionados.html


pallamarjp@gmail.com

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